Suite à l’annonce de la stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies (“la Stratégie”), Nergica entend mettre à contribution son expertise en matière d’énergies renouvelables dans le déploiement de la filière de l’hydrogène vert au Québec.
Déjà bien établie comme centre de recherche et innovation en énergies renouvelables, Nergica possède un site de recherche fin prêt pour mettre en œuvre les efforts de développement de solutions et de procédés innovants en production, stockage et intégration d’hydrogène vert dans les microréseaux.
Fière de ses compétences en la matière, Nergica accueille avec enthousiasme les priorités d’actions, annoncées dans la Stratégie, qui requièrent la production d’hydrogène vert tel que:
- la production de carburants de synthèse de sources renouvelables;
- le stockage énergétique et l’équilibrage des réseaux pour la gestion des périodes de pointe hivernale, notamment en complément de la filière éolienne;
- le remplacement des carburants fossiles dans les réseaux autonomes;
- la production de gaz de source renouvelable par méthanation.
À cet effet, Nergica travaille actuellement à l’élaboration de stratégies de gestion de microréseaux visant à réduire ou remplacer l’utilisation de combustibles fossiles dans les réseaux autonomes, notamment par l’utilisation de l’hydrogène comme solution de stockage afin de mieux gérer les surplus énergétiques et ainsi assurer une meilleure résilience des réseaux. De plus, ces efforts sont déjà en synergie avec la Stratégie car ils visent également à favoriser la mobilisation des communautés locales et autochtones envers le développement des filières de l’hydrogène vert et des bioénergies, qui est un des objectifs clés de celle-ci.
Toute médaille a son revers
En revanche, la Stratégie révèle, plus que toute autre chose, les nombreux défis à relever pour atteindre les objectifs de réductions de GES pour 2030 et de carboneutralité pour 2050. Bien qu’on y confirme l’objectif du gouvernement du Québec d’augmenter la production de bioénergies de 50 % d’ici à 2030, ce qui correspond à l’ajout d’environ 70 PJ d’énergie, aucune telle cible n’est établie en ce qui concerne la production d’hydrogène vert.
De plus, malgré que la Stratégie fasse grand état de l’inventaire de la biomasse lignocellulosique disponible afin de produire des bioénergies de première et deuxième génération, on y passe outre le potentiel de la biomasse algale dans la production de bioénergies de troisième génération. Les besoins en hydrogène vert et captage de CO2 que requièrent la production de carburants de synthèse ou de bioénergies de quatrième génération sont également absents des cibles annoncées dans la Stratégie.
Bien que la Stratégie ne le mentionne pas explicitement, nous sommes forcés de constater que le déploiement de la filière de l’hydrogène vert sera ralenti par la faible cadence d’augmentation de capacité de production d’électricité de sources renouvelables prévue par Hydro-Québec.