Portrait | Mauricio H. Cano

Chargé de projet, recherche et innovation

 

Tous ses temps libres, Mauricio les passait dans l’atelier mécanique que tenait son père, à Medellín, en Colombie. Une entreprise familiale où maman était secrétaire, papa, chef d’atelier, Mauricio et son frère, employés.

Une famille tissée serrée où il a grandi, fasciné par les aspects techniques de la fabrication et des procédés mécaniques : « plus tard, je serai ingénieur! »

Mauricio a réalisé avec brio son rêve de jeune homme, mais il ne se doutait pas que celui-ci le conduirait à entreprendre une longue aventure qui le mènerait loin, très loin des siens.

« La vie comme une grande aventure »

 

Au terme d’une année de service militaire obligatoire, Mauricio termine une formation collégiale en électromécanique avant d’entreprendre des études universitaires en génie industriel. Il a alors 22 ou 23 ans et il étudie tout en travaillant comme mécanicien de montage.

C’est toutefois en feuilletant les revues d’ingénierie que son père recevait d’Allemagne et des États-Unis que germent dans son esprit les rêves de voyage, qui le pousseront à entreprendre les démarches nécessaires pour poursuivre ses études à l’étranger.

Son baccalauréat terminé, Mauricio apprend donc avec bonheur qu’il est admis à la maîtrise en conception, innovation et industrialisation à l’École Nationale d’Ingénieurs de Metz, en France. « C’est à ce moment-là que j’ai décollé pour la grande aventure », avoue-t-il, tout sourire.

« Deux ans en Europe! J’ai découvert une nouvelle culture, j’ai appris le français, j’ai voyagé partout – Italie, Belgique, Espagne, Suisse, Allemagne, Pays-Bas – une sorte de rêve », ajoute-t-il.

Quand on lui propose de mener son projet de fin d’études à l’Université de Trois-Rivières, au Québec, Mauricio n’a qu’une réponse.

« Wow! L’Amérique du Nord… et pourquoi pas! En plus, on y parle le français! »

C’est ainsi qu’une belle journée de février 2011, Mauricio découvre, le nez collé contre le hublot de l’avion, cette grande étendue blanche qu’est le Québec. « Il y avait de la neige partout… je suis rendu au pôle Nord, me suis-je dit! »

 

Science et nature : un bel équilibre!

« À Trois-Rivières, la neige, le froid! Oh! pourquoi suis-je ici? », raconte-t-il en riant. Mais la chaleur des Québécois a compensé le froid! Et il s’y est fait. Et même qu’il s’y est plu.

« Quand on m’a proposé de poursuivre au doctorat, j’ai décidé de continuer l’aventure au Québec! » Les dés étaient jetés et de fil en aiguille, Mauricio a terminé son doctorat et il a trouvé un emploi chez Nergica. À Gaspé!

 

Trouver l’équilibre

 

Encouragé par ses parents à poursuivre ses études, Mauricio a construit sa vie sur son parcours scolaire. Habité aujourd’hui par un sentiment du devoir accompli, il vit chaque jour comme un apprentissage où toutes les découvertes seraient autorisées. Plongée avec les phoques, randonnée, voile, il a même essayé la raquette et le ski de randonnée!

« Ici, j’ai le contexte scientifique et j’ai des amis. On développe ça, à l’étranger, les amis deviennent en quelque sorte la famille. Et puis il y a la touche magique de la nature. »

C’est entre autres cette touche magique qui donne un sens à son travail. Développement des technologies, intégration des énergies propres et renouvelables, il rêve de contribuer à la recherche pour inverser le spectre de la pollution, pour construire un monde meilleur et « laisser à nos enfants un beau morceau de Terre, plus propre », avoue-t-il, rêveur.

Et la vie personnelle? « La vie me réservait encore une surprise! J’ai trouvé à Gaspé une conjointe et quatre enfants, raconte Mauricio, l’œil rieur. J’ai maintenant une belle grande famille à moi! »

Ce profil vous interpelle, et vous êtes intéressés à un emploi chez Nergica?