Notre chargé de projet en recherche et innovation, Charles Godreau, a obtenu une bourse de recherche de 96 000 $ sur trois ans pour évaluer quantitativement la performance des méthodes de détection de givre les plus couramment utilisées dans l’industrie éolienne.
Des méthodes directes, comme les détecteurs de givre, et des méthodes indirectes telles que la double anémométrie et la mesure de perte de puissance, sont utilisées mais peu a été dit ou écrit sur la performance et la fiabilité de ces techniques.
Malgré les défis que présente le climat froid pour l’opération des parcs éoliens, leur installation dans un tel climat ne cessera pas pour autant. Au contraire, les régions plus froides présentent des avantages certains pour le développement de parcs éoliens : faible concentration de population, vents forts et densité de l’air élevée. Puisque le givre se forme davantage en altitude, que la taille des éoliennes ne cesse d’augmenter et que les parcs éoliens se trouvent souvent en terrain complexe et montagneux, la présence de glace sur les pales des éoliennes sera de plus en plus courante.
Les résultats de ce projet constitueront donc une source inestimable de connaissances pour le développement de parcs éoliens en climat froid, car ils feront la lumière sur les incertitudes actuelles relatives aux méthodes de détection du givre et contribueront ainsi à optimiser la production d’énergie. Le projet contribuera également à diminuer les frais d’exploitation et à augmenter la durée de vie des éoliennes en réduisant les contraintes mécaniques induites par un dégivrage inefficace ou une évaluation erronée de la présence de givre par les détecteurs.
Tous les détecteurs de givre sont installés sur une des éoliennes de 2 MW en opération ou sur un des mâts de mesure de 126 m situés sur le site de recherche de Nergica. Les objectifs poursuivis par le projet de recherche sont les suivants :
- Quantifier la performance des méthodes de détection du givre à l’aide de données réelles provenant de détecteurs installés sur des éoliennes ou mâts météo;
- Quantifier les incertitudes des méthodes de détection du givre et des détecteurs;
- Suggérer les méthodes de détection du givre les plus fiables pour l’industrie éolienne et les mieux adaptées au climat froid du Québec;
- Uniformiser les méthodes de détection du givre.
Ce projet de recherche s’inscrit également dans la volonté du Groupe de travail sur l’énergie éolienne en climat froid, le « Task 19 » de l’Agence internationale de l’énergie, sur lequel siège d’ailleurs Charles Godreau en tant que représentant du Canada. Son objectif constitue une priorité pour ce groupe et Nergica est déterminé à combler le manque d’information actuellement observé dans les études réalisées à ce jour.
Soulignons que ce projet bénéficie d’une subvention du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies dans le cadre du Programme de recherche pour les chercheurs et les chercheuses de collège.
Pour plus d’information sur le projet, n’hésitez pas à communiquer avec Charles Godreau.